Secteur IT en plein croissance

Le secteur de l’IT fait aussi sa révolution copernicienne

29/01/2021

Intelligence artificielle, machine learning, modèles prédictifs… On n’y échappera pas : le 21e siècle sera celui de la data et du code. Comment l’IT va-t-elle restructurer notre société ? Quelles sont les tendances en matière de recrutement ? Les métiers d’aujourd’hui sont-ils ceux de demain ? Le point avec Vincent Raynaud, consultant senior chez FSC Executive Search.

Va-t-on vers une société de la data ?

Vincent Raynaud : Nous y sommes déjà ! Chaque jour, le nombre de données collectées ne cesse de croître, mais cette masse n’est que la partie émergée de l’iceberg. Derrière, il faut savoir gérer la data, la traiter, l’ analyser… Cette maîtrise pose de nouveaux enjeux pour les entreprises, en termes de process, de technologies et d’expertise. Très clairement, le Big Data chamboule les règles du jeu dans de nombreux secteurs, et on assiste à une révolution copernicienne, notamment dans l’approche client, avec l’intégration de l’intelligence artificielle, des algorithmes et des modèles prédictifs. Les GAFA sont précurseurs en la matière : Facebook en tête de proue, avec ses 2,7 milliards d’utilisateurs, mais aussi Amazon qui est capable de « profiler » ses clients et de leur offrir une approche hyper-personnalisée, avec des publicités ciblées selon leurs centres d’intérêt, leur profil consommateur, leurs achats précédents… Ce marketing 3.0 devrait s’accentuer dans les années à venir, par l’adoption massive de modèles prédictifs et analytiques. Et pour exploiter et traiter des volumes colossaux de données, les entreprises vont devoir s’appuyer sur de nouvelles expertises et compétences.

 

Assiste-t-on à l’émergence de nouveaux métiers ?

Vincent Raynaud : Oui. Il y a 15 ans, les data scientists et data analysts n’existaient pas encore. A l’heure de l’intelligence artificielle et des modèles prédictifs, il est fort à parier que de nouveaux métiers vont émerger. Avec le Big Data, c’est toute une industrie qui est amenée à se développer, à se structurer, et le nombre de spécialistes dans ce domaine devrait  croître. Encore et toujours.
A contrario, on peut imaginer une « transformation » du métier de développeur, au profit d’ordinateurs puissants et autonomes, capables de générer le code eux-mêmes et de reproduire des modèles sur la base du machine learning. Toutefois, rien ne remplacera l’homme et sa créativité. Les développeurs d’aujourd’hui seront les « professeurs de demain » qui feront faire du code à un ordinateur !

L’adoption massive du « home office » a fait poindre également l’utilité de nouveaux outils collaboratifs comme la visio-conférence. Lors du premier confinement, tout le monde s’est mis en ordre de marche, et les Zoom, Teams, Skype ou Hangouts ont connu un vrai engouement. Demain, on peut imaginer discuter dans une salle de réunion virtuelle, avec nos avatars ! Déjà utilisés dans le secteur de la Défense, de l’aéronautique et de l’industrie, les casques de réalité virtuelle (RV) pourraient profiter prochainement au monde de l’entreprise. Cela fait partie des scénarios à envisager pour le poste de travail du futur. Et bien entendu, l’émergence de la VR dans l’entreprise va requérir de nouvelles compétences…

Enfin, la généralisation du télétravail implique également de nouvelles infrastructures, capables de stocker et transporter « l’Everest » de données qui s’échange chaque jour, mais également dotées de supercalculateurs. Toujours plus performants, ces datacenters devraient également susciter de nouvelles vocations…

 

L’IT, un secteur en tension ?

Vincent Raynaud : Depuis toujours, l’IT est un secteur pénurique, un « marché de candidats » où le rapport de force est inversé. Autrement, dit, ce n’est pas le candidat qui postule, mais l’entreprise qui courtise ! C’est d’autant plus vrai sur des profils Juniors ou Développeurs, souvent attirés par les sirènes de l’étranger. Du ghosting à l’attitude de divas, on assiste parfois à des dérives, et notre rôle, est de temporiser et de jouer le régulateur de marché. En termes de recrutement, c’est très « challengeant », car cela demande une excellente connaissance du secteur.

 

Justement comment FSC accompagne ses clients ?

Vincent Raynaud : Cela fait plus de 20 ans que j’évolue dans l’IT, et j’ai assisté à la montée en puissance de ce secteur ainsi qu’à sa transformation. Aujourd’hui FSC est capable d’accompagner un client, quel que soit le secteur ou le modèle économique. Nous avons un vrai savoir-faire sur les métiers, et nous pouvons aussi bien travailler pour une startup, un éditeur de softwares, un groupe industriel ou de services  ainsi qu’une fintech ! Cette capacité à comprendre un écosystème passe par une veille quotidienne sur les nouvelles technologies et les organisations. Cela demande aussi une grande capacité d’écoute et de reformulations. Par exemple, un intitulé de poste comme « Product Owner » n’aura pas la même signification, selon que l’on évolue dans le secteur bancaire ou industriel. A nous d’en comprendre les enjeux et d’évaluer au plus près l’expertise technique attendue. Le DSI d’aujourd’hui est un « business partner » qui met à la disposition des métiers une palette d’outils évolutifs qui participent activement à la performance de l’entreprise !