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L’Afrique à l’heure de la reprise

23/09/2020

On s’attendait à une vague scélérate de covid19, balayant le continent africain d’un trait. Or, la catastrophe sanitaire annoncée n’a pas eu lieu, et l’Afrique semble miraculeusement épargnée par la pandémie. En revanche, la crise économique qui sévit dans le monde ébranle le continent. Cédric Brault, Directeur chez FSC Executive Search, livre sa vision d’une Afrique post-pandémie.

1,3 milliard d’individus, et pourtant l’Afrique semble relativement épargnée par la crise sanitaire…
C’est vrai, le continent africain résiste plutôt bien à la pandémie de covid19. Le bilan direct demeure très faible (23 000 décès environ) comparé à la densité de la population. Pour autant, l’Afrique subit de plein fouet les conséquences économiques et sociales de cette crise majeure, provoquée par la récession occidentale et la fermeture des frontières aériennes, notamment avec l’Europe et l’Asie. De nombreux pays sont déstabilisés par la chute des cours des matières premières : gaz et pétrole en première ligne, mais aussi caoutchouc, coton, café, cacao… On note aussi un retrait important des investissements et un arrêt net des projets en génie civil et BTP. Un vrai coup dur, car l’économie africaine semblait repartir sur une bonne dynamique, après une période mouvementée dans les années 2010. Il nous faut retrouver cette confiance car le continent africain reste un terreau fertile aux investissements.

Justement ce temps de latence n’est-il pas fécond pour préparer le monde post-covid ?
Effectivement, il est important de mettre à profit ce temps d’attente pour préparer le monde d’après et anticiper les recrutements futurs.  L’Afrique subit actuellement une crise conjoncturelle, liée à la situation sanitaire mondiale. Le jour où l’économie sortira de sa torpeur, l’Afrique sera dans les starting blocks. Il faut donc préparer la reprise dès aujourd’hui, en anticipant les besoins futurs dans les secteurs de l’énergie, des télécoms, de l’agro-industrie, du BTP, de la logistique…

Quels sont les profils chassés ?
Nous accompagnons des entreprises et des grands groupes internationaux sur tous les marchés anglophone, francophone et lusophone. Principalement des profils « executive », des cadres confirmés dans les fonctions support (directeur marketing, directeur administratif et financier, DRH, membres de comités de Direction, etc.), techniques (directeur de la logistique, directeur de la maintenance, directeurs de sites industriels, directeurs de travaux, etc.) et commerciales (directeurs régionaux, directeurs commerciaux, etc.).  Il y a une vraie demande dans le secteur du BTP et de l’industrie, avec des pays moteurs comme le Nigéria, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Sénégal, le Kenya ou encore le Congo-Brazzaville et le Congo-Kinshasa…

Quelles est la valeur ajoutée du groupe FSC sur le territoire africain ?
Nous avons une expertise de plus de 10 ans sur le continent africain, et maîtrisons parfaitement les spécificités de chaque territoire, leurs enjeux économiques, leur histoire, leur culture… Recruter un candidat pour l’international requiert une sélection très fine des profils. C’est un travail d’enquête plus que de recrutement. Au-delà des compétences techniques, nous validons une personnalité, un savoir-être et surtout une réelle adaptabilité. Pour une intégration réussie, nous veillons à valider un certain nombre de points avec le candidat : la problématique familiale, l’approche culturelle, le contexte local… Est-il prêt à vivre dans une base-vie isolée, dans des zones parfois complexes voire dangereuses ?  Sa famille est-elle prête à le suivre ? Saura-t-elle s’adapter au choc des cultures ?
En général, nous chassons des profils rompus aux missions à l’international, avec de longues expériences d’expatriation. Nous recrutons également des cadres dirigeants africains d’excellents niveaux, et disposons d’un riche vivier de candidats, fruit de notre longue expertise sur le continent.