startup doivent se structurer

« Pour grandir et devenir pérenne, les startups ont besoin de se structurer »

23/02/2021

Une startup, c’est avant tout une bonne idée et du culot en poche…Si elles sont dopées à l’audace et à la créativité, elles pêchent souvent en management et mode organisationnel. Un talon d’Achille qui précipite parfois leur chute. Comment bien se structurer ? Quels collaborateurs recruter ? Les conseils de Vincent Rocagel, consultant chez FSC Executive Search.

Si l’on grossit un peu le trait, une startup, c’est avant tout une idée géniale qui émerge souvent sur le coin d’une table, lors d’une discussion entre amis. C’est ce qui fait son sel et son ADN si singulier. Car derrière chaque startup, il y a avant tout une histoire humaine, une bande de potes, une idée foutraque… Passé les joies de la création, voire de la première levée de fonds, vient l’épineuse question de la transformation. Comment passer de l’état de startup à celui d’entreprise ? Au vu des statistiques, l’équation semble quasiment impossible à résoudre car sur 10 startups créées, seules 1 ou 2 survivent après 5 ans d’existence. « Le vrai défi à relever, c’est grandir, apprendre à structurer sa startup, avec une organisation bien établie, un plan stratégique et des objectifs précis, comme dans une entreprise, souligne Vincent Rocagel. Cela paraît simple, mais en réalité, c’est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. »

La créativité se bute à la réalité du business

 Schématiquement, une startup est une entité qui carbure beaucoup à l’intuition. Ses créateurs ont souvent une tête bien faite… mais sans aucune compétence en management. C’est là que le bât blesse. En quelques mois, ils se retrouvent propulsés à la tête d’un bolide, sans vraiment connaître les codes de l’entrepreneuriat. La créativité se bute alors à la réalité du business. « Derrière une startup, il y a toujours un socle affectif fort. Au départ, les créateurs s’improvisent sur beaucoup de fonctions : directeurs marketings, responsables juridique et administratif, etc. Ils sont également entourés par de « jeunes pousses », qui atteignent – eux aussi – leur seuil de compétences. Par loyauté, les dirigeants réfutent l’idée de se séparer de collaborateurs qui se sont embarqués dans l’histoire depuis le début, et restent frileux quant au recrutement de nouveaux profils. » Or grandir passe souvent par l’embauche de profils seniors, dotés d’une solide expérience en management. Alors, comment se développer sans perdre son ADN ? Comment garder son audace tout en renforçant sa maîtrise ?

De vraies problématiques de recrutement

« Les startups posent de vraies problématiques de recrutement, détaille Vincent Rocagel. Un cabinet comme FSC Executive Search va justement les accompagner dans ce processus, qui peut s’avérer assez long. Les dirigeants mènent une énorme réflexion, avec des décisions parfois dures à assumer. Ils ont aussi besoin de réassurance permanente. A nous de leur présenter des profils qui matchent avec leur ADN, et partagent leurs visions et leurs valeurs. » Le candidat idéal ? Il doit à la fois justifier d’une solide expérience en management, mais aussi savoir casser les codes et s’adapter à une organisation parfois « bancale ». Concomitamment, le cabinet FSC Executive Search n’hésite pas à proposer du coaching aux jeunes startuppers, trop « satellisés » sur de multiples sujets opérationnel, marketing, financier, commercial… « Ils doivent comprendre qu’ils ne peuvent plus être « au four et au moulin ». D’où l’importance d’apprendre à lâcher la bride et déléguer en « staffant » des managers intermédiaires. »